Loup Blanc Administrateur
Messages : 924 Age : 77 Lieu : Saint-Claude (Jura) Inscription : 31/05/2006
| Sujet: Beaune (21) L'Hotel Dieu Ven 28 Mai 2010 - 16:25 | |
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Aux portes du Jura, en Bourgogne, depuis leur ouverture en 1452, les Hospices de Beaune (21) veillent sur les malades et les pauvres.Les Hospices de BeauneEn ce milieu du XV siècle, la détresse de la population marquée par la Guerre de Cent Ans est grande. Nicolas Rollin, Chancelier du Duc de Bourgogne Philippe Le Bon, et son épouse Guigone de Salins décident la création d'une fondation pieuse. Pour être pérenne cette fondation devait être libre de tout lien de suzeraineté tant vis à vis du Roi, que des évêques.
Nicolas Rollin s'adresse directement au Pape Eugène IV. En 1441, il obtint de ce dernier l'autorisation de construire à Beaune, un hôpital avec une chapelle. Le Pape Eugène IV place l'œuvre de charité sous la tutelle du siège épiscopal, par brève datée du 8 septembre 1441. Affranchi du joug des évêques d'Autun et de toute autre coercition cléricale, l'hôpital jouit ainsi d'une totale liberté.
Le 4 Août 1443, l'Hôtel Dieu est fondé. Construit sous forme de "L" selon des critères qui rappellent l'architecture flamande, les toits sont recouverts de tuiles vernissées.
Le 1er Janvier 1452, la "Salle des Pôvres" comme l'on disait alors, accueille son premier malade.
Bien sûr, celui-ci n'est pas du XV siècle,
mais la grande salle n'a pas changé, longue de cinquante mètres sur quatorze de large
D'une hauteur de seize mètres sous son plafond en forme de carène de bateau inversée, ses poutres polychromes sont uniques au monde,
Elle regroupe trente lits pouvant chacun accueillir deux malades. Ces lits sont répartis, le long des murs nord et sud, de part et d'autre de la vaste allée centrale qui servait de réfectoire pour les malades capables de se lever.
De ces lits, les malades pouvaient assister à tous les offices qui se déroulaient dans la chapelle à l'extrémité de la salle.
C'est encore dans cette salle que se trouvait le fameux polyptyque de Roger van der Weyden dont on reparlera.
Attenant à cette salle des "pôvres", la salle St Hughes, créée en 1645 dispose de quelques lits destinés à des malades plus aisés.
Cette salle est richement décorée de tableaux d'Isaac Moilon représentant différents miracles du Christ.
L'Hôtel Dieu dispose d'une importante apothicairerie riche d'innombrables flacons et bocaux.
Quelques instruments médicaux anciens dont un kit de trépanation.
Gagnons un autre lieu stratégique de l'hôpital, les cuisines.
Là, les religieuses s'activent, tandis-que Messire Bertrand ( un automate ) tourne inlassablement la broche dans la grande cheminée.
Dans la partie nord des hospices, près de la salle St Louis, au rez de chaussée et en sous-sol, dans des salles climatisées et protégées des rayons ultra-violets se trouvent réunis une collection de tapisseries, et
le fameux polyptyque du "Jugement Dernier" oeuvre du peintre flamand Roger van der Weyden , réalisée de 1445 à 1448.
D'une longueur de 2,15 m par 5,60 m lorsqu'il est ouvert, ce tableau était situé dans la salle des "pôvres" et n'était ouvert que le dimanche.
En cliquant sur le lien ci-dessous vous aurez accès à plus de précisions,
http://www.vin-et-tradition.com/beaune/hoteldieu.htm
dont celles-ci dont je reprends les termes: Oeuvre magistrale, le polyptyque est empreint d'un profond symbolisme, en parfaite adéquation avec les notions de salut, de jugement céleste telles qu'on les concevait au XVe siècle. Installés au-dessus de l'autel dans la grande salle des pôvres, les neuf volets du tableau inondent de lumière les visages des malades, chaque dimanche et jour de fête. On y voit, dans un ciel étincelant de dorures, le Christ ressuscité entouré des saints et des apôtres. Sous leurs pieds, dans les crevasses asséchées d'une terre brune, les hommes rappelés à la vie s'adressent à leurs "juges".
Au centre du retable, le Christ siège, imperturbable, assis sur l'arc-en-ciel de l'Alliance.Vêtu d'un ample manteau écarlate, il forme un triangle invisible avec deux intercesseurs incontournables : à sa droite sa mère, Marie, dont le visage reflète la sérénité, et, à l'autre extrémité, implorant, voire tourmenté, Jean-Baptiste, son précurseur. Le Christ est secondé par l'archange, avec lequel il forme un axe vertical reliant la terre au ciel. L'archange, en l'occurrence Saint-Michel, est également l'une des extrémités d'un autre triangle, celui des anges, dont quatre, de part et d'autre du Christ, portent les instruments de la passion. Sur la terre, hommes et femmes sont répartis des deux côtés du Christ : à sa droite, les purs se préparent à gagner le paradis où les attend un ange bienveillant. A l'opposé, les pêcheurs, tous ceux et celles qui refusent de suivre la parole du Christ, s'enfoncent dans les ténèbres de l'Enfer, confirmant ainsi la phrase "Allez loin de moi, maudits''. En semaine, le retable était fermé. Contrastant singulièrement avec la clarté des volets intérieurs, les panneaux visibles représentaient, outre la vierge Marie et les saints patrons, les deux donateurs, exposés complaisamment au regard des indigents.
L'histoire tumultueuse du retable le fit disparaître durant la révolution, puis revenir à Beaune, enfin scié pour permettre aux spectateurs d'embrasser d'un même regard les deux côtés du chef-d'œuvre.
Renseignements et réservations de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 16h00 sauf samedi, dimanche et fériés Téléphone : 00.33.(0)380.24.45.00 - Télécopie : 00.33.(0)380.24.45.99 - E-mail : hospices.beaune@wanadoo.fr
René JV, le 3 décembre 2007 Photos René JV, le 16 mars 2002 Pour respecter les oeuvres exposées, le flash n'est pas utilisé dans les zones sensibles aux UV. : Gnossienne n° 4 - Erik Satie
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